"Tu en aimes une autre? - Oui"
C'est là un bien piètre résumé de ce qui s'est dit ce soir là. Mais ces quelques mots m'ont brisé. Ce sont là des coups que l'on ne porte point à sa... "Fiancée", quand on n'a pas résolu sa mort.
J'avais résolu de mourir, et je me suis jeté sur mon lit avec le dessein de ne le quitter qu'avec la vie. Je pouvais mourir, je le devais même, après tant de douleur. Mais je souffrirais mille morts sans pouvoir t'oublier car, vois-tu, ton image et ton souvenir que je porte au fond du coeur y subsisteront toujours, puisqu'il ne recevra jamais d'autres traits que les tiens.
Le corps secoué de sanglots, je pensais rendre le dernier soupir en croyant en pousser un d'amour.
Pourtant, lorsque l'on était ensemble sur ce même lit, que tu m'appelais par tout les noms que l'amour invente pour exprimer les plus vives tendresse, je lisais bien dans tes yeux ma destinée. Mais de quelles pertes n'aurais-je pas été consolée par toi? Je n'avais, alors, pas pensé à toi-même.
Et j'ai regardé vers le passé, et les lieux de mon innocence. Par quel immense espace étais-je séparé de cet heureux état? Je ne le voyais plus que de loin, comme une ombre qui s'attirait encore mes regrets et mes désirs, mais trop faible pour susciter mes efforts. La passion dominante de mon âme était la douleur, rien ne s'était amélioré en un mois. J'étais toujours tendre, toujours malheureuse par cette fatale tendresse dans laquelle je ne me lassais pas de chercher mon bonheur.
Et j'ai fermé les yeux. Et je me suis laissé tomber.
Bruit de freins.
Des mains qui m'empoignent, qui me relèvent. Et rien.
A présent, ton souvenir même n'ajoute rien à ma douleur. Il n'y entre, du moins, que comme un sentiment qui précède cette nouvelle peine. La jalousie mortelle qui me déchirait le coeur se déguisa peu à peu en une morne et sombre tranquilité. Je me crus d'autant plus proche de la guérison que je ne me sentais nul de ces mouvements violents dont j'avais été agitée dans les mêmes occasions.
A présent, je peux dire que je vais bien. La douleur s'estompe. Je m'avancerais même à dire que je suis heureuse. La joie de vivre revient. Je te porte toujours le même amour, mais ne le considère plus que comme une chance qui m'a été donné plutôt que comme l'instrument de mon malheur.
Blue.Orchid
Si on me presse de dire pourquoi je l’aimais, je sens que cela ne se peut exprimer qu’en répondant: «Parce que c’était lui, parce que c’était moi.» Montaigne.
Dimanche 11 avril 2010 à 21:39
Commentaires
Par SidPuck-Ash le Dimanche 11 avril 2010 à 22:09
J'aime vraiment ta facon d'écrire. Cet article attaque le coeur.
Par Dimanche 11 avril 2010 à 22:13
le Merci beaucoup, ça fait plaisir de voir que ça plaît.
Par Dimanche 11 avril 2010 à 22:29
le Bien sur. Je me permet de t'ajouter à mes favoris si ca ne te dérange pas non plus.
Par Lundi 12 avril 2010 à 14:33
le Mais tu m'as encore fait pleurer...
T'écris juste Ouffeusement bien. (:
>.<
T'as d'la chance que j't'aime va!
T'écris juste Ouffeusement bien. (:
>.<
T'as d'la chance que j't'aime va!
Par Vendredi 16 avril 2010 à 19:00
le Je vois pas ce que je pourrais dire.. C'est tout simplement magnifique.. J'en ai les larmes aux yeux.. C'malin..
Hang-on, you're stronger than him..
Tu sais où me trouver.. =)
Luv you
Hang-on, you're stronger than him..
Tu sais où me trouver.. =)
Luv you
Par Samedi 17 avril 2010 à 15:30
le Mais faut pas pleurer, enfin. C'est pas le but de ce texte. >_<
M'enfin, merci.
M'enfin, merci.
Par Mardi 20 mars 2012 à 9:03
le I wonder what this drawing actually means - can you explain?
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